JEAN-VICTOR ET ADELINA ( Episode 3 )

20 novembre 2020

Résumé : Jean-Victor, et Gaspard, participant au Salon de l'Agriculture de Paris, ont ramenés de ce périple dans la capitale, une jeune femme Albanaise traquée par des souteneurs peu recommandables...

- C'est elle, Gaspard, qui pourra m'aider, elle doit avoir encore mon dossier, elle a des appuis à l'Ofra, elle m'avait promis des papiers, avant qu'ils ne me reprennent.

Gaspard, à une soeur avec laquelle, il parle encore. Elle est avocate à Annecy, elle va l'aider.

Cela sera long, presque une année, Adelina et Gaspard, les amoureux, eux n'ont pas attendu, elle porte depuis un mois, un bébé, mais sa situation est finalement régularisée.

Un nouvel été, celui-ci plus serein, s'annonce pour nos deux tourteraux.

La montagne était belle et offrait chaque jour la surprise renouvellée, de nouvelles senteurs, de nouvelles couleurs, loin des bruits, des agitations du monde laissé en bas de la vallée.

A ce retirement, Gaspard, lui s'ajoutait d'autres solitudes.

Souvent et tôt le matin, pendant que sa dulcinée dormait encore, il cédait à ses penchants mélancoliques.

Ces intimes instants gris de replis qui montaient en lui, l'entrainait, comme une personnage romanesque de Chateaubriand, au fond des bois.

Il y passait seul, des heures entières et semblait sauvage parmi les sauvages. Le prémonitoire, sans doute, car à des centaine de kilomètres, la mafia Albanaise furax, n'avait rien lachée, de la perte de sa petite protégée.

Elle cherche, et la faille, sera au bout du compte, sa petite soeur, qu'Adelina, a imprudemment, recontacté au pays, et qui sous la menace , balance le nom du village, où elle se cache.

Elle avertit, avant que de fuir son village, Adelina, qui depuis est terrorisé.

Ils vont revenir, la reprendre, là remettre dans le circuit d'un bordel sordide, pour lui faire payer cette deuxième récidive.

Gaspard, demande à Jean-Victor, de planquer Adelina, en Alpages.

Ils vont débarquer, c'est sûr ces jours prochains.

Deux jours passent, Gaspard, cogite, beaucoup trop dangereux cette affaire...

Il se ravise et monte, rejoindre son aimée et Jean-Victor. Ils sont en train de souper.

- Vite, il faut partir, même ce soir ! Victor, tiens mon portable, il te faut appeler ta copine de l'hôtel à Thonon, c'est beaucoup trop dangereux pour nous deux, ici.

Ainsi, les choses furent faites, dans la précipitation. Jean-Victor, semble contrarié, demain c'est son anniversaire...

- Du coup, je vais inviter tous mes copains des alentours, et toi, qu'est-ce que tu vas faire avec ces salopards ?

Pas de réponse, de Gaspard, qui démarre plein gaz avec son 4 X 4.

Il a eu le nez, le berger, le lendemain matin, une grosse berline, fait le tour des commerce du village.

A son bord, le teint foncé prononcé, le regard noir, malsain, deux individus, la photo d'une femme en main, questionnent dans tous les hameaux.

Une grande partie de la journée, ils tournent en rond, mais cela devait bien arriver, imprudence, jalousie, des infos sont données et elles conduisent ces deux étrangers à la demeure vide de Gaspard, puis la nuit tombée, en direction d'un long et tortueux chemin de terre, le nom de Jean-Victor, a été aussi balancé.

Précisémment dans le chalet du haut, il y a une fiesta du diable.

Pour sûr, il y a déjà, longtemps qu'ils ont commencés.

Il y en a un sur la table, qui chante à tue-tête, un autre, l'accordéon déplié sur les genoux à la tête posé sur le rebord de la fenêtre, trois autres pochtrons sont couchés sous la table de bois, encombrée de bouteilles, de matafan et de charcutaille.

- Yvan Viteur, il est là ? interpelle le moustachu.

- Jean-Victor, tu veux dire mon gars, et ben, il est à côté, dans la vieille écurie, mais il est complétement cuit, on a crû, un temps qu'il avait perdu connaissance, mais non, il a beaucoup vomit, pour l'heure, il ronfle.

- C'est où, qu'il est ce con ?

- Suivez-moi, et c'est le vrai Jean-Victor, qui jubile intérieurement, qui emménent ces deux margoulins, auprés de gros Gérard, choisit pour un rôle de composition d'urgence.

Il affalé sur un tas de foin...

L'un des deux, le secoue sans ménagement.

- Jean-Victor... putain, tu vas te réveiller ?

Mais non rien à faire, même au châlumeau, le gros ne parlera à personne, avant demain matin.

Dégoutés, de retour autour de la table, les deux bizarres en costume, qui n'ont pas eu le temps du moindre déjeuner dans cette journée, se voit proposer de casser la croûte, en attendant le décuitage de cet arsouille de Jean-Victor.

Ils avaient faim, ils avaient soif, ils ont voulu faire les malins.

Il y eu dans cette étrange soirée, comme un match.

La sapinette, le génépi, la gentiane, les truands auront voulu tenir leurs rangs, dans ses découvertes locales.

Trop tard, dès lors, ils étaient fait comme des poires emprisonnées dans une bouteille de gnôle.

L'un des deux, se prénommant Gazi, et déjà bien secoué, voulu quand même revoir Jean-Victor, pour essayer de l'interroger.

Gérard, est toujours recroquevillé, il est secoué sans ménagement.

Tout en bavant, les yeux dans le vide, il bredouille :

- Ah Jean-Victor, çà va, t'en fais pas çà ira, pour la petite Adelina, à Thonon, chez ma soeur, elle est en sécurité !

La rage au ventre, Gazi, un instant déssoulé, comprend le manège...